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Prilep - Macédoine

 

Après l’attachante Albanie nous nous dirigeons vers la Macédoine frontalière, avec comme cap Prilep. Gé et Flo nous ont prêté le topo des blocs en nous vantant le spot, nous sommes donc impatient de voir ça avec nos yeux. 

 

Bon ! Pour commencer, le passage à la frontière a été un peu plus long que prévu. Les douaniers ont visité le camping car assez minutieusement, placard, caisses de toit, salle de bain et sac de médicaments. Deux choses ont retenu leur attention en particulier :

- 8 accus de perfos, dont le regard incrédule du douanier, nous a fait lui expliquer que nous équipions des voies d’escalade. Il a fini par comprendre et cela s’est traduit par : «  Ah ! Alpinista poum poum ! », mimant le perfo en action dans le camping car …

- le carton de vin rouge au fond de la penderie : notre ami douanier a sorti chaque bouteille une par une à grand renfort de « Oooh ! », « Ahh ! », « Vin français ! », « Oooooh ! :) ! ».  Sur ce la fouille s’est arrêtée assez vite, après nous avoir fait comprendre qu’un don de notre élixir national serait du meilleur effet !  

Direction Prilep…

Nous arrivons comme souvent le soir sur les lieux et à grand renfort de GPS (qui heureusement fonctionnent sans connexion internet), nous dénichons un des parkings du spot. Comme a chaque fois dans ces moments de conduite délicate sur piste étroite, terreuse, montante, creusée et incertaine, c’est mimi qui s’y colle. Après quelques manœuvres nous voilà installé pour la nuit …

 

Au petit matin nous découvrons le visage de la vallée de Prilep. Au loin des montagnes enneigées, plus près des collines où ont poussé une infinité de blocs granitiques. Le spectacle est déroutant. La nature n’est pas immaculée, les poubelles et les emballages parsèment le paysage. Les camions de transports côtoient les charrettes tirées par des chevaux, ou des « véhicules » motorisés, sans carrosserie,  arborant fièrement une belle scie pour débiter du bois.

L’extrême dénuement frôle l’aisance apparente, dans un décor ouvert, couleur granit, balayé par le vent froid passant sur les montagnes. Grandiose ! 

Les blocs sont plutôt durs, le grain est agressif mais le plaisir de profiter de cet endroit est immense.

Les gens que l’on croise sont souriants, ils nous saluent systématiquement, même si leur regard dit « mais qu’est-ce que vous foutez là avec ce camping-car ? ».

Quatre jours plus tard, entre chute de neige, vent, soleil, grimpe, peau des doigts bien poncée, repos, (bronchite avec fièvre carabinée pour ma gueule) nous repartons de Prilep pour la capitale Skopje, afin de récupérer la copine de John, qui nous rejoins pour la Bulgarie.

Nous en profitons pour visiter un peu cette ville encore une fois très contrastée, entre quartier de boutiques et de petits restaurants et immenses places avec de non moins immenses statues très « musclées »… La macédoine nous laisse un goût brut dans la bouche, aux parfums de simplicité, de déconnexion du reste du monde et d’immensité qui ramènent au présent. 

 


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