Nous entrons en Roumanie après un contrôle relativement approfondi du camping-car par la douane.
Nous y sommes habitués maintenant et nous patientons tranquillement à l’extérieur du camion, assis au soleil. Direction Bucarest dans l’objectif de trouver une salle d’escalade et par la même un topo.
Les zones frontalières ne sont jamais trop funky, et en ici nous traversons quelques semblants de villages aux routes défoncées et aux poubelles jonchants leurs abords.
Ce décor et nos aprioris nous font aborder ce pays avec circonspection. La route est longue et nous traversons de grandes plaines, en traversant quelques villes bordées de vendeurs de tout et n’importe quoi, pour arriver à Bucuresti (Bucarest) dans un trafic intense.
De grands immeubles à l’allure du siècle passé, un tramway
rudimentaire de la même époque, une circulation quelque peu « désordonnée » nous accompagnent vers le centre de la capitale Roumaine.
Une fois garé, nous partons en direction de la salle de bloc dans la zone « La Fabrica ». Au passage nous en profitons pour visiter un peu cette grande métropole.
Nous passons devant l’inévitable 2ème plus grand bâtiment administratif au monde (après la maison blanche) Le Palais de
parlement érigé en l’honneur de Ceausescu. Démesuré !
Nous arrivons finalement à la salle d’escalade qui se trouve
dans une petite friche. L’endroit est coloré, un bar, quelques magasins ceinturent une cours intérieure.
L’endroit est chaleureux. Nous faisons notre petite séance de bloc et rencontrons Silviu, ouvreur dans cette salle qui nous
propose, très gentiment car le topo n’est plus en vente, de nous retrouver le lendemain sur la route et de nous prêter le topo des alentours de Brasov qui était notre destination.
Séance terminée nous prenons un verre dans le bar à
côté de la salle dans lequel l’ambiance est festive et où nous assistons à un concert. Nous partirons sans trop tarder, il nous faut encore sortir de Bucarest pour nous trouver un endroit où dormir.
Comme prévu le lendemain nous retrouvons Silviu sur la route
qui finalement nous offre très généreusement son topo. Nous lui laissons pour le remercier une de nos bouteilles vin (la douane n’a pas tout pris).
Voilà nous sommes dans les Carpates, le pays de Dracula.
Et notre regard a changé sans que nous y prêtions attention. Les montagnes, l’amabilité de Silviu, les forêts enneigées et les rivières glacées nous donnent un regard
réel. La Roumanie est un très beau pays.
Nous grimpons dans un premier site non loin de notre
rendez-vous avec Silviu, Valea Pelesului. Le spot est composé de petites barres clairsemées dans une magnifique forêt. L’escalade que nous y faisons n’est pas extraordinaire mais le cadres est enchanté.
Zarma sera celle qui aura le plus profité en courant sans compter (comme à son habitude) dans la neige.
Nous nous dirigeons ensuite vers Prapastiile Zanerstilor,
des gorges étroites au fond d’une vallée enneigées. Il fait très froid, le rocher est particulier (parfois un peu effrayant par son côté friable) mais là aussi le cadre est enchanteur. Malgré le froid nous faisons une bonne séance, onglet et sensation garantis !
Pour notre journée de repos nous décidons de visiter le château de Dracula. On est juste à côté. Nous faisons les touristes et nous ne sommes pas les seuls car c’est samedi et les roumains sont de sortis.
Bon ! C’est sympa !
Sur les conseils de Silviu nous décidons de bouger vers Bayle Herculane, qui se trouve assez loin de là où nous sommes.
Grosse journée de route et pose à l’arrache entre une route et la voie ferrée.
Nous repartons vers Herculane.
Arrivé là bas nous recherchons le topo que nous ne trouverons pas.
Heureusement la 4G et Internet viendront à notre secours et nous trouvons quelques topos sur la toile.
Nous grimpons pour commencer au secteur Magniola, de la dalle ! Trop bien !
Pas facile du tout, une escalade technique évidemment sur un rocher sans trop de grain.
De belles voies pour autant qui nous ravis !
Le lendemain nous choisissons d’aller à Vanturatoarea.
Un bon 40mn de marche dans la forêt qui monte, qui monte, qui monte.
C’est magnifique.
Deux belles faces entrecoupées d’une cascade de 60m nous accueille. Après quelques essais de compréhension du topo car il n’y a pas de noms au pied des voies nous nous
régalons dans de belle longueurs de 35m. Curieusement les voies ne vont pas jusqu’en haut de la face et elles s’arrêtent à la moitié. C’est déjà bien assez long.
Nous décidons de laisser les cordes et le matos au pied pour y revenir le lendemain. Nous aurons grimpé sur la face à gauche de la cascade le premier jour. Le 2ème … bein… sur la face de droite. Curieusement les difficultés sont un peu différentes entre les deux faces. Pour une même
cotation les voies semblent plus dures à droite, dans un rocher différent qu’à gauche.
Le secteur de gauche offre un rocher très fracturé avec beaucoup d’écailles, un peu marron, avec de bons pieds un peu partout. A droite le rocher est plus compact, moins prisu, picoté.
Repus, ravis et les bras défoncés nous quittons l’incroyable Roumanie pour nous diriger vers la Hongrie. La Roumanie va faire partie, c’est sûr, des plus beau pays que nous avons traversés. Bon il est vrai que pour l’instant nous n’avons fait que de belles découvertes alors … Nous sommes heureux d’avoir vu ce pays de nos yeux, dissipant ainsi nos aprioris pour laisser place à l’enchantement !
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jeannine (lundi, 11 mars 2019 16:42)
pour votre info les étudiants français de médecine, qui redoublent leur première année, vont pour ceux dont les parents ont les moyens ( coût 7000 euros par an) faires leurs études de médecine en Roumanie. D'ailleurs c'était connu que beaucoup de Roumains parlent le français, c'était la 1ère langue étrangère en Roumanie du tant du dictateur
Stef (vendredi, 30 août 2019 10:43)
salut à vous,
je viens de voir votre blog, je vous félicite, c'est une excellente aventure que vous venez de vivre, la vraie richesse !!! merci à vous et continuez sur cette belle voie ))